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Quentin, une vie à gauche !
13 décembre 2005

Où est passé l’argent des étudiants ?

sans_argentL’Etat n’est pas en mesure de verser les bourses de décembre à tous les étudiants boursiers pour la troisième année consécutive.

Dans la hotte du Ministre : pas de bourse pour décembre !
Cette année encore de nombreux étudiants ne toucheront pas leur versement mensuel de bourse de décembre 2005. L’année dernière ce sont plus de 60 millions d’euros qui manquaient au budget pour verser les bourses jusqu’à la fin de l’année et plus de 100 000 étudiants n’avaient pas perçu leur bourse à temps. Les mêmes causes reproduisent les mêmes effets entraînant cette année encore de grandes difficultés pour les étudiants boursiers.
Chaque année l’Etat ne prévoit pas suffisamment d’argent pour verser les bourses jusqu’à la fin de l’année civile ce qui le conduit à verser les bourses de décembre au mois de janvier de l’année suivante.

Une fin d’année difficile pour les étudiants
Les sénateurs ont dans le même temps décidé de supprimer 5 millions d’euros prévus pour la construction et la rénovation de logements du CROUS dans le cadre du Plan National pour le logement étudiant. Cette décision est inacceptable au regard de la situation de précarité que connaissent actuellement les étudiants et des difficultés qu’ils rencontrent en matière de logement.

Le budget de l’enseignement supérieur sacrifié
Alors que le premier ministre vient de s’engager pour que l’année 2006 soit celle de l’égalité des chances, les sénateurs ont décidé de financer le « plan d’urgence pour les banlieues » en supprimant 37 millions d’euros de crédits destinés à la formation des jeunes dans l’enseignement supérieur. Le budget de l’enseignement est déjà indigent, pour cette raison les universités de Brest et du Mans ont déjà refusé leur budget et plusieurs autres s’apprêtent à en faire autant. Envisager dans ces circonstances de réduire le budget de l’enseignement supérieur pour répondre à la souffrance sociale de nos quartiers est caractéristique d’une politique à courte vue qui croit traiter les symptômes immédiats mais brade l’avenir de toute une génération et en définitive celui de notre société.

L’UNEF donne rendez vous aux étudiants devant l’Assemblée Nationale
Le Premier Ministre, vient encore de faire de jolies annonces sur les stages, mais nous ne voulons plus de belles paroles, nous voulons des actes concrets. Nous appelons les étudiants à venir se rassembler devant l’Assemblée Nationale mercredi 14 décembre à 12h00, pour que le gouvernement face de l’éducation une priorité.
L’UNEF condamne avec force les coupes budgétaires opérées brutalement par le sénat jeudi 1er Décembre dernier. Le budget de la mission interministérielle « recherche et enseignement supérieur » déjà fortement dénoncé par les organisations syndicales se voit amputé à hauteur de 37 millions d’euros. Sauf l’amendement du gouvernement, les suppressions budgétaires se seraient élevées à près de 60 millions d’euros.

Formations supérieures et recherche universitaire
Alors que le premier ministre vient de s’engager pour que l’année 2006 soit celle de l’égalité des chances, les sénateurs décident de financer le « plan d’urgence pour les banlieues » en supprimant des crédits destinés à la formation des jeunes.
L’amendement voté en dernière minute sur proposition du gouvernement réduit les coupes budgétaires afin de financer la recherche scientifique. Il aggrave par contre la situation des établissements, les suppressions budgétaires concernant le programme « Formations supérieurs et recherche universitaire » passent de 13,1 millions d’euros pour s’élever à près de 33 millions d’euros.
L’intervention du gouvernement renforce nos inquiétudes à l’égard du projet de « Pacte pour la recherche ». Tout porte à croire que les missions de formations feront les frais d’un projet de loi qui privilégie la recherche appliquée et privée aux missions fondamentales de l’Etat. Pire, le vote d’une rallonge de 400 000 euros à l’augmentation de 3 millions d’euros destinés à l’enseignement privé illustre l’hypocrisie du gouvernement. Après la proposition d’abaisser la scolarité obligatoire à 14 ans, la suppression de moyens accordés à la formation témoigne de la démission des pouvoirs publics à l’égard des problèmes rencontrés par la jeunesse. Le choix est fait d’affaiblir le service public alors que l’insertion des jeunes des quartiers sensibles passe sans aucun doute par son renforcement.

Logement étudiant
Bien que le premier ministre se soit engagé à la rentrée universitaire pour que des bâtiments publics soient cédés au CNOUS, le sénat a adopté un amendement supprimant 5 millions d’euros pour le logement étudiant. Il s’agit là d’une inacceptable remise en cause du plan Anciaux.
L’UNEF s’inquiète également des propos du ministre délégué, François Goulard, qui juge intéressant la proposition de transférer les missions de construction et de gestion des bâtiments des CROUS au privé. Ces déclarations sont de véritables provocations à l’égard des difficultés rencontrées par le logement étudiant.

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