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Quentin, une vie à gauche !
21 janvier 2006

L'article de l'espoir...

Paru dans le nouvelobs du 19 janvier

En 1994, le "SMIC-jeunes" mettait les jeunes dans la rue

Le tollé suscité chez les syndicats étudiants par le contrat première embauche (CPE) rappelle la vague de protestation qui avait accueilli le "SMIC-jeunes" en 1994, un contrat spécifique pour les 18-25 ans que le gouvernement avait retiré après plus d'un mois de contestation.
Les 23 et 24 février, deux décrets donnent naissance au Contrat d'insertion professionnelle (CIP), rapidement baptisé "SMIC-jeunes" par ses détracteurs.
En vertu de ce dispositif, les jeunes de moins de 26 ans et d'un niveau BAC+2 maximum peuvent être embauchés pour une durée de 6 mois à un an (renouvelable une fois), moyennant un salaire égal à 80% du SMIC.
Les syndicats de salariés et d'étudiants réclament aussitôt l'abrogation des deux décrets. Le PS fustige une mesure "intolérable". Mais le gouvernement Balladur assure "qu'il n'est pas question de revoir la copie".
Le 3 mars, plus de 10.000 jeunes manifestent à Paris pour réclamer le retrait du CIP. Quelques incidents opposent les forces de l'ordre à une centaine de jeunes.
Le gouvernement infléchit sa position. Le 9, le ministre du Travail, Michel Giraud, indique que les jeunes bénéficiant d'un CIP seront rémunérés sur la même base que les diplômés BAC+2, quel que soit leur niveau de qualification.
Mais la mobilisation s'amplifie. Le 10 mars, 50.000 jeunes manifestent en province et à Paris, où des casseurs provoquent de sérieux incidents. Deux jours plus tard, ils sont près de 400.000 jeunes à défiler.
La contestation culmine le 17 mars. Dans toute la France, les syndicats de salariés se joignent aux étudiants et lycéens. Plusieurs centaines de milliers de manifestants sont dénombrés et des affrontements avec la police éclatent à Paris et dans plusieurs villes de province.
Une nouvelle manifestation nationale a lieu le 25 mars.
Le gouvernement finit par céder. Le 27 mars, le Premier ministre affirme qu'il prendra de nouvelles initiatives pour "répondre à l'appel de la jeunesse". Le lendemain, le porte-parole du gouvernement, Nicolas Sarkozy, annonce la suspension du CIP pour une semaine, préfigurant son retrait le 30.

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