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Quentin, une vie à gauche !
28 février 2006

«Le mouvement contre le CPE s'amplifie et se construit»

A la veille d'une journée de mobilisation contre le contrat première embauche, Bruno Julliard, le président de l'Union nationale des étudiants de France, veut maintenir la pression jusqu'au 7 mars, date de la grande manifestation nationale. Entretien.

par Marie-Joëlle GROS


Pour Bruno Julliard, président de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), la mobilisation étudiante contre le CPE entre dans un tournant. Après les universités de province (Rennes, Toulouse, Lille, Poitiers), celles d'Ile-de-France rejoignent le mouvement de contestation.
Vous annoncez qu'une douzaine d'universités sont actuellement en grève, et qu'une journée de blocage des facs est prévue mardi. Qu'en attendez-vous ?
Il faut maintenir la pression jusqu'au 7 mars, date d'une grande journée de manifestation. En attendant, les étudiants de Jussieu, Tolbiac, Paris-13 Villetaneuse, et Nanterre bloquent leur fac et manifesteront mardi à Paris. Les étudiants d'Ile-de-France sont en mesure de prendre le relais des deux universités les plus mobilisés jusque-là, Rennes et Toulouse, désormais en vacances. Et cette relève nous rend très optimistes pour la journée du 7 mars. C'est la preuve que malgré le handicap des vacances (vingt-deux universités sont encore en vacances cette semaine), le mouvement s'amplifie et se construit. Le 7 mars, étudiants et lycéens de toutes les académies pourront se lancer ensemble dans la bataille.
Des tensions sont apparues le week-end dernier à Rennes et samedi à Toulouse où les étudiants avaient donné rendez-vous aux autres facs mobilisées. Etes-vous favorables à une extension des revendications au-delà du CPE?
Les tensions que vous évoquez n'ont rien d'alarmant. Le mouvement n'est pas au bord de la division au contraire, il se massifie. Nous sommes opposés à la loi sur l'égalité des chances, qui inclut le CPE et l'apprentissage à 14 ans. Il existe à nos yeux un lien évident entre le CPE et la diminution des postes ouverts au concours: Chirac s'était engagé lors de ses voeux à lutter contre le chômage des jeunes. Cela s'est traduit quelques semaines plus tard par la création du CPE par Villepin et l'annonce par Robien de la suppression de 5000 postes au concours d'enseignants...
Les grandes centrales syndicales, les syndicats enseignants et même plusieurs présidents d'université ont clairement apporté leur soutien aux étudiants anti-CPE. Mais les sénateurs devraient voter la loi sur l'égalité des chances cette nuit. Comment changer la donne ?
Nous sommes au début de la mobilisation. Si le 7 mars au soir, Villepin ne retire pas son CPE, nous déciderons d'une nouvelle journée d'action et de manifestation. Nous allons réussir. Mais pour cela, il faut parvenir à la convergence des mouvements de jeunesse et des salariés. Le CPE et le CNE, ça marche ensemble.

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