Villepin se dit prêt à tirer "toutes les conclusions"
Le Premier ministre a déclaré qu'il "ne laissera à personne d'autre" le soin de tirer les conclusions des négociations engagées entre les syndicats et l'UMP.
Dans un avertissement à Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin a assuré mercredi 5 avril qu'il "ne laissera à personne d'autre" le soin de tirer les conclusions des discussions ouvertes entre les parlementaires UMP et les syndicats.
"En tant que chef du gouvernement, je tirerai toutes les conclusions nécessaires au fil des prochains jours", a déclaré le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Je serai au rendez-vous, ne laissant à personne d'autre le soin de tirer les conclusions qui s'imposent", a-t-il ajouté.
Dominique de Villepin, qui était interrogé par le Premier secrétaire du PS François Hollande, a salué l'ouverture des discussions entre les partenaires sociaux et les présidents des groupes parlementaires sur le CPE, qui se tiennent "en concertation avec le gouvernement".
"Servir l'intérêt national"
"Le président de la République a fixé un cadre. Il a fixé une méthode. Il nous appartient de la suivre les uns et les autres", a-t-il martelé.
"Laissons ce dialogue s'opérer sans préjugés", a-t-il dit, en souhaitant qu'il permette une "meilleure compréhension pour les uns et pour les autres".
Dans ces discussions, "nous ne poursuivons pas d'autre objectif que de répondre au chômage des jeunes et à ceux qui ont le plus de difficultés, ceux qui ne connaissent que la précarité", a affirmé le Premier ministre dans un autre avertissement à Nicolas Sarkozy.
"Je n'ai pas d'autre objectif, pas d'autre préoccupation que de servir l'intérêt national", a lancé Dominique de Villepin.
"Crise sociale, morale, politique"
Dans sa question, François Hollande, qui a déposé mercredi une proposition de loi en ce sens, a demandé au Premier ministre d'abroger le CPE avant le début des vacances parlementaires le 15 avril, comme l'exigent les syndicats.
"Vous êtes toujours Premier ministre, mais ce sont d'autres que vous qui négocient en ce moment avec les partenaires sociaux", a lancé le Premier secrétaire du PS, dénonçant une "crise sociale, morale, politique".
"M. Hollande, prenez un peu patience, cela aussi c'est la démocratie", a répliqué le chef du gouvernement.
Dominique de Villepin a accusé les socialistes de préconiser "l'inaction, l'immobilisme et le renoncement". Face au chômage des jeunes, "c'est nous qui avons fait des propositions, qui avons agi, ce n'est pas vous M.
Hollande", a lancé le Premier ministre au Premier secrétaire du PS.
(Avec AP)