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Quentin, une vie à gauche !
30 avril 2007

Sarkozy ? Pauvre victime !

Un vrai travail d’artiste. Depuis le soir du premier tour de l’élection présidentielle, les cadres de l’UMP se répandent dans la presse pour dénoncer une campagne calomnieuse et de "caniveau" à l’encontre de leur candidat.

Il faut dire que dès sa déclaration le soir du 22 avril, Nicolas Sarkozy avait donné le "la" en exigeant que la campagne présidentielle soit une "confrontation respectueuse entre deux projets" proposés aux Français.

Et puis, il y a eu une interview dans "Le Monde" dénonçant "la construction médiatique" de l’AntiSarko, des déclarations successives de victimisation et ces paroles lors d’un meeting à Clermont-Ferrand frisant la sourde plainte : Nous sommes dans le délit de faciès et le délit d’opinion, qui sont à la mode chez les bien pensant".

Oui, ne nous l’avions pas compris jusqu’à présent mais Nicolas Sarkozy serait donc une victime. Et, à quelques jours du second tour, les Français sont appelés à son secours.

  • La diabolisation des AntiSarko

Qui dit victime, dit coupable. Et nous sommes visiblement en cause.

Nous dotant d’une influence que nous ne devinions pas, Nicolas Sarkozy ne cesse d’accuser les AntiSarko de mener une cabale d’un autre âge, honteuse et pathétique."Ce sont exactement les mêmes que ceux qui en 1958 se sont donné le ridicule absolu de défiler contre le général De Gaulle en hurlant que le fascisme ne passerait pas", a-t-il dit de nous lors de son meeting à Bercy.

Mais de quoi sommes-nous donc coupables ?

Par le biais de notre site et d’actions de terrain, nous avons cherché, avec beaucoup d’autres, à exprimer notre vision du sarkozysme et de ses dangers.

Analyses et argumentaires sont venus donnés une crédibilité à notre mouvement qui n’a jamais versé dans la caricature et la diffamation, contrairement à Nicolas Sarkozy lui-même. Mais nous y reviendrons.

Reste que, face à son omniprésence médiatique, l’existence d’une parole critique dans le débat public est une liberté visiblement insupportable pour le candidat de l’UMP.

Parallèlement à ces propos publics, la diabolisation des AntiSarko s’exprime aussi sur le terrain avec l’appui de la police.

Depuis le 22 avril, nos militants sont régulièrement contrôlés, menacés et dissuadés par les forces de l’ordre, lors de leurs actions.

Sortant de leur neutralité républicaine, certains policiers participent à cette entreprise de diabolisation et de destabilisation d’un mouvement politique.

Ces agissement sont inacceptables et sont une illustration scandaleuse de la fébrilité actuelle de l’UMP. Malgré cette situation, nous invitons tous nos sympathisants à redoubler d’efforts pour relayer nos actions dans les jours qui viennent.

  • Casser le front AntiSarko

Car l’acharnement avec lequel Nicolas Sarkozy s’emploie à décrédibiliser ses adversaires, ne peut pas être irréfléchi. Le candidat de l’UMP a compris que le reflexe citoyen visant à lui faire barrage le 6 mai, constituait un des principaux obstacles à son élection.

La bonne nouvelle de cette période est peut-être ici : la droite craint la constitution d’un front antiSarko et cherche, par tous les moyens, à l’enrayer.

Pour y arriver, l’UMP place son champion dans le rôle de la victime. Toute critique de son programme devient une accusation. Tout désaccord passe pour une calomnie. Tout désaccord n’est perçu que comme une provocation.

  • Le retour au populisme

La figure de la victime est un des artifices les plus classiques du populisme.

Dénonçant des ennemis intérieurs et extérieurs, le candidat se pose comme la cible d’un qui serait système gangréné par la "pensée unique" et l’idéologie nauséabonde "des élites".

En fait, cette tentative de disqualification de ses adversaires, est la dernière parade de Nicolas Sarkozy pour éviter d’avoir à assumer un bilan et des idées qui ne peuvent pourtant laisser sans réaction.

Car Nicolas Sarkozy, bousculé par la campagne électorale, s’est constamment réfugié dans le mensonge pour tenter de séduire une majorité de Français.

Calomnie ? Nous aurions préféré. Mais le principe de réalité - ignoré par de trop nombreux journalistes - est cruel pour le candidat de l’UMP. Il suffit ainsi de revenir à une de ses dernières prestations télévisées pour en avoir une illustration.

Invité du journal de France2, le candidat de l’UMP a successivement expliqué qu’"il n’y avait jamais eu de bavure" pendant son passage au Ministère de l’Intérieur, qu’il n’y avait jamais eu de "problème lors de son passage au Ministère des Finances ou au Budget" et qu’il était le seul qui avait pris en "compte la nécessité de réduire la dette".

Faux, faux et re-faux. Sur notre site AntiSarko.net, nous avons montré le vrai bilan de Sarkozy quand il était au pouvoir : explosion des bavures policières, augmentation de 10 points de la dette publique, accroissement des violences aux personnes, etc.

Dire cela, ce serait donc participer à la diabolisation du candidat de l’UMP. Dire cela, c’est pourtant dire des vérités. Mais Nicolas Sarkozy cherche, à tout prix, à éviter d’être la victime de son propre bilan.

  • Le recours à la violence verbale

Enfin, il est bien difficile de ne pas établir de parallèle entre la "victimisation" que revendique Nicolas Sarkozy et les propos qu’a tenu le même homme lorsqu’il était en fonction ou en campagne.

Celui qui en appelle à un débat apaisé est pourtant celui qui a qualifié les associations humanitaires de "droitsdelhommistes qui passent devant la porte de Saint-Ouen en disant : Mon dieux les pauvres !, puis s’en vont pour aller diner en ville".

C’est le même homme qui a accusé la gauche d’être "du côté des fraudeurs", lors des événements de la gare du Nord ou qui expliquait tranquillement sur le perchoir de l’Assemblée Nationale en avril 2004 qu’ "après cinq années du gouvernement de Lionel Jospin, on était arrivé à faire croire que la France était un pays antisémite".

Et chacun garde en mémoire ses propos sur "les racailles", le "karcher" ou le laxisme supposé des juges.

Mais puisque le candidat de l’UMP invite, dans ces derniers jours de la campagne, à prendre de la hauteur, nous lui proposons de répondre efin - et avec sérénité - aux interpellations que nous lui avons faite sur son rapport au Front National, ses relations avec les Eglises et sa pratique du pouvoir et des médias.

Et, au risque d’apparaître encore une fois pour de dangereux agitateurs, nous souhaiterions qu’il s’explique sur les propos, scandaleux de notre point de vue, qu’il a tenu récemment sur la France, l’Allemagne et la solution finale et qui n’ont étrangement pas été relayés dans la presse.

Mais dire cela, c’est certainement déjà tomber dans la polémique !

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