Mobilisation sur la LRU : situation le 8 novembre
PARIS-X NANTERRE. Une assemblée générale a réuni 800
personnes en début d'après-midi, ce jeudi 8 novembre 2007. Les
étudiants ont voté le blocage de l'université (600 pour, 200 contre)
dès demain à 7 heures, et jusqu'à lundi. Des étudiants pourraient
commencer à occuper les lieux dès ce soir. Interrogé par L'AEF, le
président de l'université, Olivier Audéoud, précise que "le noyau dur
est resté très minoritaire", composé notamment "de postiers,
d'enseignants du secondaire et d'étudiants de Paris-I" et qu'une
pétition "circule déjà pour empêcher le blocage". En outre, "s'il y a
blocage, il y a entrave à une mission de service public, et je prendrai
mes responsabilités. Je peux envisager de fermer, mais ce n'est pas ce
que je souhaite." S'agissant d'une éventuelle occupation des lieux dès
ce soir, il indique: "Il n'est pas question qu'un établissement public
soit occupé".
PARIS-VII DIDEROT. Une assemblée générale a réuni 300 personnes ce matin. Le "barrage filtrant", et le "principe de la grève" ont été votés.
TOLBIAC (PARIS-I).
Le centre fermé administrativement ce matin, a été rouvert cet
après-midi aux personnels de l'université seulement, entre midi et 17
heures. "Il devrait être rouvert aux étudiants vendredi 9 novembre",
selon la présidence.
PARIS-VI (JUSSIEU). Une assemblée générale s'est tenue, regroupant environ 250 personnes, selon la présidence, dont 70 votants.
PARIS-IV SORBONNE. La prochaine assemblée générale aura lieu mardi.
PARIS-VIII VINCENNES-SAINT-DENIS.
L'assemblée générale du mercredi 7 novembre rassemblait 400 personnes,
et a voté la grève. "Il y aura sûrement un vote du blocage lors de la
prochaine AG, qui se tiendra vendredi midi", indique SUD-Étudiant.
PARIS-XII VAL-DE-MARNE.
Une assemblée générale a réuni, ce jeudi 8 novembre 2007, "environ 120
étudiants", indique la présidence de l'université Paris-XII
Val-de-Marne (200 selon l'Unef). "Ils n'ont voté ni la grève, ni le
blocage mais une motion sur la loi LRU doit être soumise au prochain
conseil d'administration.", affirme la présidence.
ÉVRY VAL D'ESSONNE ET VERSAILLES-SAINT-QUENTIN. Selon l'Unef, 150 étudiants se sont réunis dans chacune de ces universités. Ils n'ont pas voté la grève.
PARIS VII (PRG). 250 étudiants se sont réunis à l'université Denis Diderot (Paris 7) afin de voter la mise en place d'un barrage filtrant dès mardi 13 novembre au matin. Une nouvelle assemblée générale aura lieu ce même jour.
RENNES. 2 500 manifestants, principalement des
étudiants des universités de Rennes, ont défilé ce jeudi 8 novembre
2007 dans les rues de la ville. À Rennes-II Haute-Bretagne, le vote à
bulletin secret, décidé par l'assemblée générale étudiante du 7
novembre, qui devait se tenir aujourd'hui de 10h à 17h, a été empêché
par un groupe de personnes en partie extérieures à l'université.
Selon la présidence de l'université, "le vote, organisé par les
étudiants bloqueurs et non-bloqueurs et dont l'ensemble des étudiants
se porte garant", aura lieu le lundi 12 novembre à 11h, dans le hall du
bâtiment L, en présence de la direction et des personnels de
l'université.
À l'université Rennes-I, 300 personnes ont voté la grève sans blocage de l'établissement.
BREST.
Près de 300 étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines de
l'université de Bretagne-Occidentale, ont également voté la grève,
selon une étudiante présente à l'AG. Une autre assemblée est prévue
lundi.
NANCY-METZ. 700 à 850 étudiants à Nancy,
selon l'Unef (600 selon l'université), 600 à Metz, selon l'Unef, se
sont réunis en AG ce midi, respectivement sur le campus lettres de
Nancy-II et sur le campus du Saulcy de l'université de Metz. C'est une
forte hausse de la mobilisation, les précédentes AG ayant rassemblé
selon l'Unef 200 à 300 personnes à Nancy les 18 et 25 octobre et le 6
novembre, et 60 personnes à Metz le 25 octobre. L'AG de Nancy a été
suivie aujourd'hui d'un défilé jusqu'au rectorat de l'académie
Nancy-Metz, rassemblant selon l'Unef 500 personnes, selon la police 100
personnes.
NANTES. Une centaine d'étudiants
ont été évacués par les forces de l'ordre hier soir, mercredi 7
novembre 2007, vers 21 heures, des bâtiments Censive et Tertre (lettres
et sciences humaines) de l'université de Nantes. Dans la matinée, près
de 700 étudiants réunis en AG avaient adopté le principe de la grève et
du blocus des bâtiments Tertre et Censive.
Ce matin et jusqu'à vendredi soir, à l'exception des préparations aux
concours et des cours de masters 2 professionnels, les cours se
déroulant dans les bâtiments Tertre et Censive sont suspendus. Une
manifestation a eu lieu cet après-midi à Nantes. Le blocus des UFR de
lettres et sciences humaines de l'université de Nantes a par ailleurs
été reconduit jusqu'au mardi 13 novembre, lors d'une assemblée générale
qui a réuni environ 1 500 étudiants. Au cours de cette AG, il a été
décidé d'envoyer cinq délégués pour participer à la coordination
nationale qui se réunit ce week-end à Rennes. Les étudiants ont
également décidé que les journalistes ne pourraient assister aux AG.
Enfin, une nouvelle occupation nocturne des locaux est prévue ce soir.
LILLE.
Les principaux bâtiments de cours de Lille-I et Lille-III étaient
bloqués ce matin par des étudiants hostiles à la loi LRU. À Lille-III
(Charles-de-Gaulle), le blocage devrait être reconduit jusqu'à lundi
matin, date d'un vote organisé avec l'administration.
À Lille-I, une assemblée générale doit décider demain matin de la
poursuite ou de l'arrêt du blocage. Une manifestation a eu lieu cet
après-midi Porte de Paris à Lille. Le blocage de l'université Lille-I a
été décidé hier après-midi lors d'une assemblée générale qui a réuni
environ 500 personnes au moment du vote, selon des étudiants présents.
Par ailleurs, selon "La Voix du Nord", près de 350 étudiants de la
faculté d'Arras (université d'Artois) se sont réunis hier midi et se
sont prononcés à la majorité sur le principe d'une grève, sans blocage.
DIJON.
Une assemblée générale aura lieu le 13 novembre. Un collectif contre la
loi Pécresse a été créé. Pour l'instant les cours se déroulent
normalement, une salle est occupée par les étudiants qui diffusent de
l'information sur la loi LRU.
TOULOUSE. 1 200
étudiants, selon les estimations de la Police nationale, 1 500, selon
les organisateurs, ont manifesté ce jeudi dans les rues de Toulouse.
Les étudiants des trois universités toulousaines, Toulouse-I Sciences
sociales, Le Mirail (Toulouse-II) et Paul-Sabatier (Toulouse-III)
avaient tenu des assemblées générales hier et aujourd'hui dans leurs
trois établissements respectifs. À Paul-Sabatier, 150 personnes se sont
rassemblées à l'assemblée, une cinquantaine à Toulouse-I et plus de 2
000 au Mirail ce même jour, des étudiants partisans du "non-blocage"
s'étant notamment organisés pour participer au vote. Cette dernière
université est en effet bloquée depuis le mardi 6 novembre 2007.
L'assemblée générale a reconduit le blocage jusqu'au mardi 13 novembre
2007. Les étudiants en lutte du Mirail ont par ailleurs voté le
principe d'une action surprise à la préfecture pour les jours qui
viennent.
PERPIGNAN. Les cours sont toujours
suspendus et jusqu'à nouvel ordre sur le campus principal de l'UPVD
(Université de Perpignan Via Domitia), suite à l'arrêté pris hier par
le président.
La mesure de suspension des cours a été étendue aujourd'hui à l'IUT de
Perpignan. Une assemblée générale de l'IUT, qui a rassemblé 200
étudiants ce matin, a en effet voté pour le blocage de l'établissement.
En revanche, les cours étaient assurés normalement sur les antennes de
Narbonne, Mende et Carcasonne. Environ 500 étudiants, selon la
présidence de l'UPVD, ont manifesté dans le centre-ville. 250 d'entre
eux sont revenus sur le campus pour débattre. Une prochaine AG est
prévue le mercredi 14 novembre.
LYON. Une
assemblée générale s'est tenue aujourd'hui à Lyon-II (Louis-Lumière)
sur le campus de Bron, avec "500 étudiants", précise la présidente de
l'Unef Lyon, Elsa Ferri Battini. L'assemblée générale a voté le blocage
pour lundi 12 novembre dès le matin sur le campus de Bron. L'AG a
également voté la participation à la manifestation du 20 novembre. Une
nouvelle AG devrait avoir lieu sur le campus de Bron lundi à 13h. Une
AG serait également programmée à Lyon-I (Claude-Bernard) mardi 13
novembre et une autre sur les quais (Lyon-II et Lyon-III Jean-Moulin)
pour le courant de semaine prochaine.
GRENOBLE.
"700 à 800 étudiants" auraient participé à l'assemblée générale qui
s'est déroulée sur le campus de Saint-Martin d'Hères aujourd'hui, selon
les organisations étudiantes Unef (tendance minoritaire) et
SUD-Étudiant. Les étudiants réunis en AG aujourd'hui ont également
décidé qu'il y aurait blocage systématique sur le campus chaque fois
qu'il y aurait une manifestation. La prochaine devrait avoir lieu mardi
13 novembre. Ce même jour, une nouvelle AG devrait se réunir. Le
lendemain, le mercredi 14, une journée d'action pourrait prendre le
relais, "mais rien n'est encore arrêté", précisent les organisations
étudiantes. Les étudiants prévoient aussi d'occuper un local afin
d'informer leurs camarades. Ils envisagent également d'envahir les
prochains conseils d'administration des trois universités "car ce sont
eux qui vont voter [la composition des futurs conseils] et donc
entériner la loi. Le but est de les retarder", assure Marion. Enfin,
les étudiants ont prévu de s'associer à la manifestation des
fonctionnaires du 20 novembre prochain.
MONTPELLIER.
Une assemblée générale s'est réunie ce matin, à l'université
Montpellier-II avec plus de 150 personnes, essentiellement des
étudiants. Cette AG a voté à mains levées sur plusieurs sujets dont le
principal est l'organisation d'un référendum sur la question du blocage
ou non de l'université. Cette proposition a été adoptée par 90 voix
pour, 45 contre, 10 votes blanc et 10 abstentions de vote. Il a
également été voté le principe d'une aide pour le pilotage des cours à
destination des grévistes et l'occupation d'un amphithéâtre. "Nous
allons dormir là ce soir", affirmait à ce moment-là un des membres du
comité de pilotage. Noëlle Cardona, secrétaire générale de
l'établissement, est intervenue en fin d'AG pour proposer aux étudiants
que l'administration organise ce référendum. "Nous allons l'organiser
le plus vite possible. Mais cela ne sera sans doute pas possible avant
lundi", note la secrétaire générale. En fin d'après-midi, des
négociations étaient en cours avec les étudiants qui souhaitent occuper
un amphithéâtre. "Nous ne souhaitons pas qu'ils s'installent, mais il
ne faudrait pas non plus que cela cristallise des tensions si nous le
leur refusons. Nous négocions donc", indique Noëlle Cardona.
Une
assemblée générale s'est également réunie à l'université Paul-Valéry
(Montpellier-III) à l'appel d'une intersyndicale Unef, SNPTES,
Sgen-CFDT, Snesup, Unsa-AI et Unsa-Sup recherche. Elle a rassemblé près
de 900 personnes au plus fort de la mobilisation, en majorité des
étudiants, mais aussi des enseignants et des Iatoss. L'AG, qui a duré
plus de quatre heures, a commencé par une prise de parole des
enseignants, bien représentés dans l'amphithéâtre. Près de 500
personnes étaient présentes lors des votes à mains levées en fin d'AG.
La grève a été votée, "par 400 voix pour et 100 contre" selon
SUD-Étudiant et l'Unef. Il s'agit d'une grève sans blocage mais avec
des piquets de grève et des barrages filtrants. L'AG de ce jeudi a
également été voté dans la même proportion (400 pour, 100 contre) le
principe d'une action commune avec les cheminots à partir de mercredi
prochain ainsi que la création d'un comité de mobilisation pour mettre
en place les actions à venir, organiser les piquets de grève et rédiger
un nouveau tract.
CAEN. Une manifestation de
500 étudiants, chiffre confirmé par les forces de l'ordre, est partie
en début d'après-midi du campus de l'université de Caen pour protester
contre la loi LRU.
Cette manifestation s'est formée à l'issue de l'assemblée générale
organisée en fin de matinée sur le campus 1 de l'université. 800
étudiants ont participé à cette assemblée générale. Celle-ci a
également voté la poursuite de l'occupation des locaux de l'UFR de
Lettres, débutée mardi soir et le début de l'occupation des locaux de
l'UFR de Sciences. Une occupation "prochaine" des locaux de l'UFR de droit a également été annoncée.
ROUEN.
Une première manifestation s'est formée vers 14h00 réunissant environ
500 personnes, selon les forces de l'ordre, chiffre supérieur à celui
évalué par les manifestants. Le cortège était constitué d'une
proportion importante d'enseignants et de personnels Iatoss. Plus tard
dans l'après-midi, une seconde manifestation réunissant cette fois une
majorité d'étudiants est partie du Palais de Justice vers 17h00 avec
environ 300 personnes, selon les forces de l'ordre, "au moins 400
personnes" selon les manifestants. Plus tôt dans l'après-midi, une
assemblée générale a réuni une quarantaine d'étudiants sur le campus de
Mont-Saint-Aignan de l'UFR de sciences. "Le faible nombre d'étudiants
est la conséquence de la fermeture de l'UFR de sciences décidée par le
doyen" estime Nathalie Beauval de l'Ageer Unef.