Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quentin, une vie à gauche !
10 novembre 2007

Le point sur la mobilisation étudiante ville par ville

Samedi 10 novembre, une trentaine d'universités sur quatre-vingt quatre sont touchées par un mouvement de contestation. Douze sites universitaires au total sont bloqués par le mouvement étudiant contre la loi Pécresse: Rouen (psycho-socio et lettres), Toulouse II-le Mirail et Rennes II, Tours (lettres et sciences humaines), Caen, Nantes (Lettres et sciences humaines), Perpignan, Lille I, Lille III, Pau, Lyon II et Paris X-Nanterre.

- A Créteil, le conseil d'administration de l'université Paris XII a adopté vendredi une motion de l'assemblée générale des étudiants, appelant à un retrait de la loi sur l'autonomie des universités.
La motion a été adoptée par 10 voix pour, 4 contre et une vingtaine d'abstentions, a indiqué Marion Oderda, présidente de l'Unef à Paris XII.
Jeudi, l'AG s'était prononcée pour une interpellation de la présidente et du CA de l'université, mais n'avait pas voté le blocage.

- Les étudiants de l'Université d'Aix-Marseille, fortement mobilisés depuis le milieu de la semaine, ont été évacués par les forces de l'ordre dans la nuit de vendredi à samedi 10 novembre.

Jeudi, les assemblées générales d'étudiants ont voté la grève à Toulouse, Nantes, Pau, Grenoble et Nanterre. L'université Lyon 2 sera bloquée à partir de lundi.

- L'université Paris X-Nanterre a voté jeudi le blocage et l'occupation jusqu'à lundi de la faculté Paris X-Nanterre lors d'une assemblée générale qui a réuni plus de 800 étudiants. Le blocage de la faculté a été adopté par 615 voix, contre 199 étudiants qui s'y opposaient, notamment pour pouvoir continuer à assister aux cours.
La motion sur l'abrogation de la loi sur l'autonomie des universités a par ailleurs été adoptée à une écrasante majorité.
Après le vote, les organisateurs de l'AG ont appelé les étudiants à être "présents demain (vendredi) à 7H00" pour que le blocage soit effectif.
Le débat, qui a duré deux heures, a été très animé, plusieurs étudiants appelant à refuser le blocage et récoltant des bordées de sifflets et de huées, mais aussi des applaudissements, dans un amphithéâtre de 400 places plein à craquer.
Visiblement hésitant à appeler au blocage avant l'AG, le syndicat Unef s'est finalement rangé à cette position.

- A Paris, une manifestation a rassemblé jeudi près de 600 étudiants selon la police, un millier selon les organisateurs, répondant notamment à l'appel du syndicat Sud, entre la place de la Bastille et les abords du ministère de l'Enseignement supérieur dans le Quartier Latin.

- A Pau, plus d'un millier d'étudiants du campus ont voté en assemblée générale, jeudi, la grève et le blocage de l'université, qui accueille les UFR de Droit, Sciences et Lettres, jusqu'à la prochaine assemblée générale qui se tiendra lundi, a-t-on appris de source syndicale étudiante. Le campus de Pau, qui dépend de l'UPPA (Université de Pau et des pays de l'Adour, 12.300 étudiants répartis sur cinq sites) accueille à lui seul 8.500 étudiants.

- A Grenoble/Saint-Martin d'Hères, environ 500 étudiants, réunis en assemblée générale jeudi après-midi, ont voté la grève immédiate pour protester contre la loi Pécresse.
Cette grève a été votée à main levée par une grande majorité des participants. "L'université sera uniquement bloquée les 14 novembre, 20 et 29 novembre, journées prévues pour des manifestations nationales dans les transports et à EDF-GDF, puis dans le cadre des grèves dans la fonction publique et dans la magistrature", a précisé l'un des participants qui a désiré garder l'anonymat.
Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu mardi. Environ 40.000 étudiants sont inscrits sur le campus de Grenoble/Saint-Martin d'Hères.

- A l'Université de Lettres et de Langues de Toulouse-Le Mirail, jeudi, une assemblée générale, qui a regroupé plus de 1.500 étudiants, a reconduit la grève jusqu'au 13 novembre.
Une grande majorité des étudiants ont également fait part de leur volonté de voir leur lutte "converger avec celle des salariés" et ont décidé de participer aux manifestations prévues en novembre par les syndicats, notamment contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
Les personnels enseignants et non enseignants de l'Université du Mirail (Toulouse I), réunis également en assemblée générale jeudi matin, ont affirmé "leur convergence avec la lutte et les revendications des étudiants contre la loi Pécresse et la régression sociale".
Jeudi après-midi, 1.200 étudiants selon la police, 1.500 selon les organisateurs, ont manifesté dans les rues de Toulouse.

- A Nantes également, plusieurs centaines d'étudiants ont voté jeudi la reconduction jusqu'à mardi du blocus, entamé mercredi, de l'UFR de Lettres et Sciences humaines. Réunis à plus de 1.300 dans un amphithéâtre, les étudiants ont exclu de la salle les journalistes présents. De nombreux étudiants ont quitté l'AG une heure plus tard, après un déclenchement de l'alarme incendie.
Vers 14h00, les étudiants de l'AG ont voté le blocus de l'UFR jusqu'à mardi, a indiqué l'Unef. Ensuite, une manifestation a rassemblé environ 700 personnes.
Quelque 200 étudiants qui avaient tenté de rester dans les bâtiments mercredi soir ont été délogés par la police à la demande du président de l'université de Nantes Yves Lecointe, qui s'oppose à toute occupation de nuit des locaux.

- L'université Lyon 2 a connu elle aussi une assemblée générale confuse, jeudi. Des étudiants ont voté le blocage de l'établissement à partir de lundi.
Les étudiants présents lors de l'AG (500 sur les 28.000 que compte l'université Lyon 2), étaient partagés sur la décision de bloquer l'université dès lundi, ou d'attendre une autre assemblée générale la semaine prochaine pour réunir davantage d'étudiants. La décision a été prise de bloquer la fac dès lundi.
Les étudiants ont également voté la participation aux manifestations du 14 novembre sur la défense des régimes spéciaux, et le 20 novembre sur les salaires et l'emploi dans la fonction publique.
Une autre assemblée générale est prévue lundi à 13h00 pour définir la suite du mouvement.

Publicité
Commentaires
Quentin, une vie à gauche !
Publicité
Newsletter
Quentin, une vie à gauche !
Publicité