Loi Pécresse : l'Unef veut de "vraies négociations"
Le président du syndicat étudiant appelle la ministre de l'Enseignement supérieur à "trouver une issue à la situation actuelle". "La concertation a déjà eu lieu", pour le ministère.
Bruno Julliard de l'Unef et Valérie Pécresse, à Paris, le 15 novembre
Répondant lundi soir 19
novembre à l'appel du président de l'Unef Bruno Julliard à ouvrir de
"vraies négociations" pour trouver une issue à la situation actuelle,
le ministère de l'Enseignement supérieur considère que la concertation
sur la loi d'autonomie des universités "a déjà eu lieu". "La
concertation sur la loi d'autonomie des universités a déjà eu lieu,
avec tous les syndicats étudiants dont l'Unef", a-t-on déclaré dans
l'entourage de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie
Pécresse.
"Le dialogue engagé sur les deux chantiers ouverts par le ministère,
logement étudiant et réussite en licence, se poursuit de manière
naturelle et permanente", a-t-on ajouté de même source.
"La ministre appelle à nouveau tous les syndicats à condamner les
blocages d'universités, contraires à l'intérêt des étudiants", a-t-on
conclu.
"Trouver une issue à la situation actuelle"
Invité peu auparavant sur Canal +, le président du syndicat étudiant
Unef Bruno Julliard avait demandé à Valérie Pécresse qu'"elle s'engage
à ouvrir des discussions sérieuses, des vraies négociations" pour
"trouver une issue à la situation actuelle" dans les universités.
Le responsable étudiant, qui avait été leader du mouvement anti-CPE, a
rappelé que son syndicat disposait de "propositions concrètes tant sur
les éléments de modification de la loi que sur les éléments
budgétaires". Il a assuré souhaiter trouver "une solution, une issue à
la crise actuelle".
"Je remarque que, dans d'autres secteurs où il y a des crises, le
gouvernement fait tout pour mettre les gens autour d'une table et
ouvrir des négociations", a-t-il expliqué, regrettant que les étudiants
soient "les seuls (partenaires avec lesquels) il n'y a pas de
discussions, pas de négociations".
Quarante-quatre sites universitaires étaient perturbés lundi en fin de
journée par le mouvement étudiant contre la loi Pécresse, dont 29
bloqués à des degrés divers.