8 mai 2006 : Armistice de façade au gouvernement

Jacques Chirac a présidé lundi matin sur les Champs-Elysées la cérémonie commémorant l'Armistice du 8 mai 1945, en présence du gouvernement. Il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu, sous l'arc de triomphe de l'Etoile en présence du Premier ministre Dominique de Villepin et de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.

Non loin de là dans les tribunes officielles se tenaient les autres membres du gouvernement, dont le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Des rumeurs circulent sur un éventuel remaniement ministériel après les remous créés par l'affaire Clearstream. L'hypothèse selon laquelle Nicolas Sarkozy pourrait succéder à Dominique de Villlepin à Matignon circule dans les allées du pouvoir.

L'entourage du chef de l'Etat a affirmé samedi que Jacques Chirac gardait pour l'instant une confiance "pleine et entière" dans le Premier ministre et qu'il n'était pas question de remanier le gouvernement dans l'immédiat.

Le PS va déposer une motion de censure

Les députés socialistes ont pris la décision de principe de déposer une motion de censure contre le gouvernement.

L ors de leur réunion hebdomadaire mardi 9 mai au matin, les députés socialistes ont pris la décision de principe de déposer une motion de censure contre le gouvernement pris dans la tourmente de l'affaire Clearstream, ont confirmé le député PS Christophe Caresche et le député radical de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg.
"Le principe d'une motion de censure est acquis. Nous en choisirons le moment", a déclaré mardi 9 mai le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault.

Des pièces du dossier disparaissent

Selon Le Monde, les juges en charge de l'enquête sur Clearstream ont retrouvé leur dossier amputé de certains éléments après l'avoir transmis au parquet.

Les juges en charge du dossier Clearstream ont constaté de bien curieuses disparitions dans leur dossier. Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés d'enquêter sur les dénonciations calomnieuses du corbeau ont du faire face à la disparition de certaines pièces de procédure, a-t-on appris mardi 9 mai de source judiciaire.
Dans un procès-verbal daté du 27 avril, les deux magistrats auraient découvert que certaines pièces étaient en désordre et que des éléments manquaient, comme l'écrit Le Monde dans son édition datée de mercredi 10 mai.
Les deux juges auraient fait cette constatation le 20 avril lorsqu'ils ont récupéré le dossier après l'avoir transmis, pour information, à la section financière du parquet, selon le journal.