Force ouvrière s'oppose à son tour au blocage des gares
"Je ne pense pas que bloquer, comme annoncé par certains, les gares (...) soit une bonne chose", estime le secrétaire général de Force Ouvrière. Lundi, la CGT et l'Unef s'étaient également opposés à l'appel à bloquer, aujourd'hui, les gares de France lancé par la coordination nationale étudiante contre la loi sur l'autonomie des universités.
Jean-Claude Mailly (Reuters)
Le secrétaire général de Force
Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a estimé, lundi 12 novembre, que le
blocage des gares envisagé par certains étudiants n'était "pas une
bonne chose
"Je ne pense pas que bloquer, comme annoncé par certains, les gares
demain, soit une bonne chose, on n'est pas dans cette logique là, et on
a remarqué que l'UNEF (syndicat étudiant) était aussi sur cette
position" a déclaré Jean-Claude Mailly au cours de l'émission "Le Franc
Parler" i-Télé-France Inter-Le Monde.
"On n'est pas pour"
"On n'est pas pour", a-t-il dit. "On n'est pas dans un mouvement de
caractère politique", a-t-il ajouté, "mais que le gouvernement ne joue
pas non plus une politisation du mouvement", a-t-il mis en garde, à la
veille du démarrage d'un mouvement de grève reconductible des salariés
de plusieurs entreprises de service public dont la SNCF pour défendre
les régimes spéciaux de retraite.
"Puisque l'ensemble des syndicats appellent à la grève ça veut donc
dire que le blocage n'est pas seulement du côté syndical qu'il y a
blocage, il y a aussi blocage du côté gouvernemental", a-t-il ajouté.
"On a toujours dit si vous voulez que les négociations dans les
entreprises se passent de manière correcte, il faut que vous les
fassiez de manière ouverte avec le moins de préalable possible", a-t-il
ajouté à l'attention du gouvernement.
Appel de la coordination nationale
La coordination nationale étudiante contre la loi sur l'autonomie des
universités a appelé dimanche à bloquer les gares de France mardi.
L'Unef, l'un des principaux syndicats étudiants, "ne soutient pas" cet
appel, estimant que cela ne serait "pas compris de l'opinion publique".
Le secrétaire général de la CGT-cheminots Didier Le Reste a aussi mis
en garde lundi les étudiants qui auraient l'intention de bloquer des
gares mardi, prévenant d'un "risque de dérapage au niveau de la
sécurité".