Loi Pécresse : les présidents d'universités s'engagent
Ils promettent d'"anticiper le plan Licence" en dégageant des fonds propres et d'"associer dans un débat de fond" sur la loi Pécresse, étudiants et personnels.
Le porte-parole de la
conférence des présidents d'universités (CPU) Michel Lussault a estimé,
vendredi 23 novembre, que le mouvement étudiant contre la loi Pécresse
sur l'autonomie de l'université arrivait au moment où chacun devait
"prendre ses responsabilités", annonçant de son côté une "anticipation
du budget de l'Etat pour la Licence". "Pour sortir de cette crise, il
faut que tout le monde prenne ses responsabilités", a affirmé Michel
Lussault
"La CPU s'engage également, dans toutes les universités, à ce que dans
la révision des statuts, on conserve la collégialité et la démocratie
interne, et à faire en sorte que les personnels et les étudiants soient
pleinement associés dans un débat de fond sur la mise en place de la
loi sur l'autonomie des universités", a affirmé Michel Lussault,
troisième vice-président de la conférence des présidents d'universités.
Examens "dans quinze jours ou trois semaines"
Par ailleurs, les présidents d'université sont prêts, selon Michel
Lussault, à prendre sur les fonds propres des établissements pour
"anticiper sur le plan Licence", alors que le budget 2008 y consacre 40
millions d'euros (pour 85 universités). Le chantier sur la réussite en
Licence est ouvert depuis cet été entre ministère et acteurs de
l'université.
"On va faire en sorte que dès janvier-février, les étudiants voient que
ce plan peut apporter des nouveautés, en particulier en termes
d'augmentation du volume d'heures de cours", a-t-il promis.
"Nous ferons des propositions pour atténuer les angoisses des étudiants
en sciences humaines", a-t-il encore promis, de même que "la mise en
place d'un système de péréquation national pour qu'il n'y ait pas de
différences entre les universités".
Il a rappelé que les examens commençaient "dans quinze jours ou trois semaines".