L'Unef claque la porte de la coordination nationale étudiante contre la loi Pécresse
Les délégués de l'Unef ont quitté, samedi 24 novembre, la coordination nationale étudiante contre la loi sur l'autonomie des universités à Lille, en raison des tensions y régnant. Selon une porte-parole de l'Unef, une cinquantaine d'étudiants sur les 150 délégués présents ont refusé de siéger plus lontemps au sein de la coordination, qui doit se tenir jusqu'à dimanche, plusieurs militants de ce syndicat représentatif ayant été exclus d'entrée samedi de l'assemblée.
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MÉFIANCE VIS-À-VIS DES MÉDIAS
La quatrième coordination nationale étudiante contre la loi sur l'autonomie des universités s'est ouverte samedi après-midi à l'université de Lille I (Sciences et technologies), en présence de quelque 300 délégués étudiants de toute la France. Les étudiants, venus de 67 universités et IUT, doivent débattre pendant deux jours pour définir leurs revendications. Mais cette quatrième édition s'ouvrait dans un contexte particulier. En effet, la coordination a toujours réclamé une abrogation de la loi Pécresse, en estimant cette demande "non négociable". Mais l'Unef, qui ne réclame pas le retrait du texte, avait jugé jeudi "un retour à la normale envisageable" dans les universités si le gouvernement ouvre des discussions et offre des "réponses satisfaisantes".
Comme lors des précédentes coordinations, la méfiance vis-à-vis des médias était très forte, des étudiants se montrant même parfois agressifs verbalement. Les journalistes étaient invités à rester dans une salle, rebaptisée par certains jeunes salle de "quarantaine". Après quatre heures d'attente sans pouvoir dialoguer avec des membres de la coordination, plusieurs médias ont décidé de ne pas la couvrir. "L'Unef refuse de cautionner cette ambiance très tendue et très violente à la fois vis-à-vis des délégations des étudiants et de la presse", a affirmé la porte-parole. Elle a précisé que les délégations jugées "litigieuses" ou "fausses" étaient rassemblées dans une salle où était inscrit sur le tableau noir "Bienvenue au goulag".