Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quentin, une vie à gauche !
1 juin 2006

Du royalisme au ségolisme

par Bernard Lallement sur "AgoraVox"

segolene1Pour un peu, Nicolas Sarkozy passerait pour un dangereux gauchiste partisan des «droits-de-l’hommistes.»

Hier, en visite à Bondy, Ségolène Royal a pris soin de cultiver son désir d’avenir en endossant les habits d’une candidate couillue, pour reprendre une expression chère à notre flamboyant Dominique de Villepin.

Plus ferme que moi, tu meurs! Ainsi pourrait se résumer son credo pour lutter contre la délinquance des mineurs.

«Si l’on veut donner une nouvelle chance aux jeunes au premier acte de délinquance, il faut des systèmes d’encadrement à dimension militaire.» Pour un peu, notre bonne dame du Poitou, en digne fille et sœur d’officiers, annoncerait le retour des bons vieux Bat d’Af et confierait à la Légion étrangère le soin d’éduquer notre jeunesse tumultueuse.

Elle se déclare partisane d’une «mise sous tutelle des allocations familiales et d’une réinsertion des parents» pour les familles à problème, d’une exclusion des collèges pour les fauteurs de troubles qui devraient être relégués dans des internats fermés, et propose d’instituer dans les classes "deux adultes au lieu d’un, l’enseignant qui transmet le savoir et un adulte qui établit la discipline."

«Ordre juste et sécurité durable», tel est le programme sécuritaire de la coqueluche des médias, qui recueille 56 % d’opinions favorables, selon la SOFRES.

Certes, les idées sont un peu courtes, d’autant que la présidente de la Région Poitou-Charentes se garde bien de se confronter à ses contradicteurs ou de s’exposer dans les quelques émissions où l’on débat encore.

Si nous analysons ses, rares, déclarations, force est de constater que notre Ségolène adhère toujours au sentiment dominant du moment. Elle endosse, avec merveille, les habits d’une vestale de l’opinion publique, et montre une parfaite maîtrise de son image de femme moderne, et responsable, qu’elle cultive depuis maintenant plus de vingt-cinq ans.

Je l’ai déjà dit, ici, il est remarquable qu’elle symbolise aux yeux du public le changement et la nouveauté, alors qu’elle est le pur produit de l’énarchie et du microcosme politicien au sein duquel elle a fait toute sa carrière.

Le ségolisme, c’est cela: un populisme qui scande la faillite idéologique de la gauche dans un contexte politique dominé par une démocratie médiatique.

Pendant ce temps-là, selon un sondage publié dans le Nouvel Observateur cette semaine, 36 % des Français prédisent la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, 31 % le souhaitent, bien que 81 % reconnaissent son racisme.

«Trop gouverner est le plus grand danger des gouvernements», prévenait Mirabeau. Pour notre députée des Deux-Sèvres, c’est un péril dont elle se plairait à faire son quotidien

Publicité
Commentaires
Quentin, une vie à gauche !
Publicité
Newsletter
Quentin, une vie à gauche !
Publicité